Lien: Lev et Stoyan n'ont jamais réussi à s'entendre. Loin d'être à couteaux tirés pour autant, ils ont toujours préféré s'ignorer, faisant leur vie chacun de leur côté. Ils avaient tous les deux ce même caractère impossible qui les poussait constamment à donner tort à l'autre. En grandissant, les garçons ont développé ce même désir de vengeance à l'égard des sang purs, ce même besoin de prouver qu'ils valaient autant, voire même mieux, que ceux qui les traitaient comme des inférieurs. Lev, plus radical, a fini par coincer un élève dans les catacombes, prêt à lui faire payer pour les autres. Possédé par une rage folle, il ne réalisa pas tout de suite que sa victime était salement amochée. Stoyan et quelques autres nés moldus découvrirent la scène, et se chargèrent de couvrir Lev: ils effacèrent les souvenirs de la victime, firent passer cela pour un malheureux incident, et administrèrent les premiers soins, tandis que Lev reprenait ses esprits. Stoyan s'assura qu'on ne découvre jamais la supercherie, et qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à eux. Depuis ce jour, si les garçons ne sont toujours pas les meilleurs amis du monde, ils ont appris deux choses: sur le fond, ils sont semblables, prêts à se battre contre les injustices dont ils sont les victimes. Et ils savent à présent qu'ils peuvent compter l'autre parmi leurs plus précieux alliés. A défaut de toujours s'apprécier, ils ont finalement appris à se respecter.

Histoire:Lev est né dans une famille de moldus. Une famille nombreuse, dans laquelle il étouffait un peu plus chaque jour. Il rêvait d'être quelqu'un, avait des ambitions que sa famille ne soutenait pas: lui, on le voyait reprendre le petit commerce de son père. On n'avait ni l'envie ni les moyens de lui payer des études. Quand Lev se découvrit un don pour la magie, on l'accusa d'être une monstruosité. Il fut chassé de chez lui, trouva refuge chez une vieille tante qui ne comprenait pas grand chose à ces histoires de magie et de sorciers. Il espérait naïvement trouver sa place à Durmstrang, auprès de ceux qui seraient désormais les siens. Mais il n'en fut rien: il se heurta de plein fouet aux idées rétrogrades des autres élèves, compris bien vite qu'il serait toujours jugé selon son sang, rabaissé par ses origines. Il se joignit alors à ceux qui refusaient de s'avouer vaincus. Il nourrissait jours après jours un désir de faire ses preuves, de montrer qu'il avait sa place, qu'il se battait deux fois plus que les autres: lui n'avait pas eu la chance de vivre dans le monde magique, pourtant il était un sorcier aussi doué que les autres, et méritait autant sa place dans ce monde.
Lev tomba amoureux d'une fille de sa maison, une née moldue talentueuse mais fragile. Face aux attaques perpétuelles des sang purs, elle ne tenue pas trois ans. Elle quitta Durmstrang, renia ses dons pour la magie, refusa tout contact avec ce monde. Lev fut de ceux qu'elle refusa de revoir: lui, le sorcier, lui rappelait tout ce qu'elle avait traversé. Dès ce moment, Lev changea radicalement. Il s'enfonça dans sa haine des sang purs, commença à se dire qu'il fallait rendre coup pour coup, peut être même frapper les premiers. Lev voulait la guerre, voulait faire souffrir autant qu'il souffrait. Et il alla trop loin. Ce jour là, Stoyan lui porta secours. Mais qui lui viendra en aide, la prochaine fois? Rongé par son besoin de se faire justice, Lev perd pied petit à petit.